Elections municipales et cantonales, nous sommes aussi concernés en tant qu’agents de la RATP.

Publié le par Collectif PCF RATP Bus

Elections municipales et cantonales, nous sommes aussi concernés en tant qu’agents de la RATP.

Les agents de la RATP savent à quel parti appartiennent les seuls élus venus les soutenir pendant la grève de novembre : le PCF.

Le niveau du vote communiste sera important pour affirmer l’opposition à la casse de nos acquis sociaux, à la privatisation des grands services publics à l’ensemble de la politique de Sarkozy. Le vote communiste sera presque partout possible en Ile-de-France aux élections cantonales et particulièrement important en Seine-Saint-Denis où le parti de l’alternance, le PS, partisan entre autres, de la casse de notre régime de retraite, tente un coup de force contre la présidence communiste.

Aux municipales, les configurations sont aussi diverses qu’il y a de communes. Nous appelons à voter pour les listes conduites par des communistes ou, à défaut, à exprimer le mieux possible, notamment en matière de logement et de service public, son rejet des politiques de droite.

Mais les élections cantonales et surtout municipales à Paris nous intéressent spécialement en tant qu’agents de la RATP par rapport à l’avenir de notre service public. En effet, les collectivités locales sont passées aux commandes du Syndicat des transports d’Ile-de-France, le STIF depuis le 1er juillet 2005, en application des lois de décentralisation. A côté de la Région qui désigne 50% des administrateurs, Paris en nomme un tiers et chaque conseil général est représenté par un membre au CA.

Les élections de ce mois élisent les conseillers de Paris et la moitié des conseillers généraux d’Ile-de-France en place jusqu’en 2014, autant dire dans une période où l’attaque gouvernementale, règlement européen à l’appui, contre nos services publics va s’accélérer.

Quel rôle va jouer le STIF dans cette période? Celui, prévu par les gouvernements successifs, « d’autorité de régulation » organisant la concurrence « libre et non faussée » dans les transports régionaux au moyen d’appels d’offres et de contrats avec les « prestataires »? Ou bien celui de rempart contre le processus de marchandisation pour le maintien et la consolidation des services publics ?

Les intentions de la droite ne font pas de doute. Mais depuis 2005, la « gauche » menée par le président PS de la Région Jean-Paul Huchon penche résolument et ouvertement pour la deuxième option. Il a revendiqué pour le STIF la propriété du patrimoine et des droits patrimoniaux de la RATP pour préparer la mise en concurrence, question soigneusement éludée désormais. Il a demandé que le STIF soit dégagé du circuit de financement de notre régime de retraite dans le même objectif. Il refuse d’intégrer les réseaux de grande banlieue au contrat RATP. Il a laissé la RATP confier plusieurs lignes du Noctilien à une filiale privée…

Sur tous ces sujets, on n’a pas ou pratiquement pas entendu les administrateurs désignés par la Ville de Paris et les départements.

Pendant les grèves de novembre, Huchon n’est intervenu que pour demander à la RATP d’indemniser des voyageurs « pénalisés ». Enfin, nous n’oublions pas qu’il n’a pas tenu son engagement de retirer le « service garanti », intégré aujourd’hui dans le « service minimum » auquel il ne s’est pas davantage opposé.

Le rôle du STIF et l’avenir de l’entreprise nationalisée RATP aurait dû être un enjeu important de la campagne des élections cantonales et municipales. Une amélioration de l’offre de service public et de la réponse aux besoins à Paris comme dans tous les autres départements est incompatible avec la privatisation rampante.

Demain comme hier, l’action et les luttes seront décisives pour mettre le STIF, quels que soient ses membres, devant ses responsabilités, à côté du gouvernement.

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