Position commune sur la « représentativité syndicale » : grave étape d’un syndicalisme de lutte vers un syndicalisme de compromis

Publié le par Collectif PCF RATP Bus

Position commune sur la « représentativité syndicale » : grave étape d’un syndicalisme de lutte vers un syndicalisme de compromis

Par Stéphane Auriol, militant syndical à la RATP, membre du CN du PCF

Voilà  des années que le patronat et les gouvernements nous rabattent les oreilles sur le « dialogue social », l’essor de la « démocratie sociale ». La réalité tranche avec ces envolées : licenciements, délocalisations, blocage des salaires, démantèlement des service public, du statut des fonctionnaires…

Aujourd’hui Sarkozy se réjouit que « le dialogue social n’a jamais été aussi dense ni aussi constructif en France qu’au cours des derniers mois » et se félicite de la « position commune » sur la « représentativité, le développement du dialogue social et le financement du syndicalisme », adoptée le 9 avril par des représentants syndicaux et patronaux.

L’enthousiasme présidentiel rejoint celui du Medef qui salue « un texte historique, innovant et équilibré ». Cette convergence ne surprend pas. De façon plus inhabituelle, elle s’étend à la CFDT et surtout à la CGT dont la direction s’apprête à ratifier majoritairement le texte.

Comment imaginer une « position commune » avec le Medef au moment où la situation exige de faire converger les luttes, la riposte des salariés du privé et du public ? Comment admettre que le Medef dicte ses conditions sur des dispositions qui ne concernent que les syndicats de salariés ?

Le texte de cette « position commune » ne doit surtout pas passer inaperçu.
Militants politiques communistes à l’entreprise, il doit retenir toute notre attention. Parce que nous sommes tous également militants syndicaux, pour la plupart à la CGT. Mais aussi à titre de militants politiques décidés à animer la lutte des classes sur le lieu de l’exploitation.

L’analyse du texte confirme l’inquiétude intuitive ! Il porte sur des aspects différents de l’activité syndicale. Mais dès le préambule, paraît l’idéologie du texte : la négation de l’affrontement de classe et du rapport d’exploitation dans l’entreprise. On y lit que syndicats et patrons s’entendent pour « développer le dialogue social au regard des évolutions actuelles de la société et de ses composantes économiques et sociales ».

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Cher Camarade,Je partage totalement ton point de vue quant à l'abandon du syndicalisme de masse et de luttes des classes de la confédération rejointe en cela par certaines directions régionales...A maintes reprises, j'ai dit ce que je pensais de ce pseudo-syndicalisme mais si tu veux en savoir plus sur la direction  CGT de ma région, viens visiter mon blog et tu y liras l'article que j'ai écrit le 15 mai et intitulé : Grève des Transports Urbains rémois lundi 19 mai. Pourquoi pas Tous Ensemble le 22 mai ? Fraternellement.Jacques Tourtaux
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