2013: le changement - dans le bon sens - ne partira que des luttes
En 2013: A la RATP le changement ne partira que des luttes!
La formule creuse « Le changement, c’est maintenant » est devenue une mauvaise blague. Communistes, nous ne nous sommes jamais fait d’illusions sur François Hollande et le Parti socialiste, et nous n’en avons pas répandu non plus. Il est désormais clair pour tout le monde qu’Hollande et Ayrault poursuivent grosso modo la même politique économique et sociale que Sarkozy.
20 milliards d’euros de nouveaux cadeaux fiscaux viennent d’être accordés au patronat. Ils seront financés par l’augmentation de l’impôt le plus injuste : la TVA.
PSA, Arcelor-Mittal, Renault, Doux et quantité d’autres entreprises licencient, délocalisent, détournent l’argent du travail vers les dividendes. Le gouvernement leur facilite la tâche !
Le système de santé, les services publics, les retraites sont violemment attaqués. Le SMIC a été revalorisé de … 3 centimes par heure ! Moins que l’augmentation du timbre-poste ! Le gaz et l’électricité explosent. Les loyers ne baissent pas etc.
La mascarade du « dialogue social »
Ces dernières semaines, le gouvernement a obtenu de 3 centrales syndicales (CFDT, CFTC et CFE-CGC) leur appui à son « accord compétitivité/emploi », qui constitue un recul historique pour les salariés. Ses dispositifs facilitent les licenciements, étendent les possibilités de chantage patronal pour imposer la baisse des salaires, limitent les possibilités de recours juridiques pour les salariés.
Le résultat de cette négociation confirme notre analyse. La promotion du fameux « dialogue social » n’aura servi encore une fois qu’à légitimer une renonciation de plus et un fantastique cadeau fait au capital.
Aucun acquis social n’a jamais été obtenu ou sauvegardé en partant d’une discussion feutrée autour d’une table, encore moins octroyé par le patronat ou l’Etat. De 1936 à 1995, en passant par mai et juin 68, tout n’a été affaire que de rapport de forces dans cette lutte des classes.
2013 n’est pas une année électorale ! Mais pour nous, pour le changement maintenant, cette année doit être une année de résistance et de lutte !
RATP 2013
« Vision 2020 », mise en concurrence : l’offensive politique appelle une riposte politique !
En 2013 commence, à la RATP, l’application du plan d’entreprise « Vision 2020 », préparant soi disant l’ouverture à la concurrence du réseau Bus. Il s’agit là d’un plan politique, que seule une riposte politique pourra mettre en échec.
Communistes, nous nous devons de rétablir quelques vérités :
L’ouverture à la concurrence serait imposée par Bruxelles au gouvernement. C’est FAUX !
Le gouvernement à tout pouvoir pour refuser d’appliquer les directives européennes qui organisent la casse du service public. Aujourd’hui si Hollande et Ayrault continuent de les appliquer méthodiquement, c’est qu’ils sont partie prenante de cette politique.
La RATP devrait réaliser des gains de productivité pour faire face à la concurrence privée. C’est FAUX !
Les 3 seuls opérateurs qui exploitent tous les réseaux de transport en commun en France sont Kéolis (filiale de la SNCF), Transdev-Véolia (détenu à plus de 60% par la Caisse des dépôts publique) et RATP dev.. C’est donc l’Etat qui contrôle in fine tous les opérateurs ! Cette soi-disant concurrence est en fait organisée politiquement, contre nous, pour casser notre statut.
La RATP nous répond qu’aujourd’hui « elle ne fait qu’appliquer les ordres du STIF ». C’est encore FAUX !
La RATP et le STIF sont main dans la main pour appliquer la même politique. C’est d’autant plus vrai que désormais se sont les mêmes qui sont à la tête de l’Etat et du Conseil régional. Personne ne met le couteau sous la gorge de Pierre Mongin pour signer les contrats avec le STIF.
En 2013, nous devons retrouver le chemin des luttes !
Les immenses mouvements de contestation et de lutte ces dernières années ont montré qu’un rapport de force existe pour faire échec à la politique de l’argent, du Medef, de l’Union européenne : en 2006 contre la casse du CDI par Dominique de Villepin, en 2007 contre la casse des régimes spéciaux, en 2009 contre la privatisation de la Poste, en 2010 pour les retraites… A nous maintenant de reprendre l’offensive pour une rupture réelle avec cette politique au service du patronat.
A la RATP, rien n’est joué. L’ouverture à la concurrence en 2024, c’est dans 11 ans! Le rapport de force existe pour imposer le monopole public de la RATP (comme de la SNCF) sur son réseau historique et de l’étendre à l’ensemble des transports d’Ile de France. C’est une nécessité si nous voulons conserver des conditions de travail décentes et notre statut. C’est une nécessité aussi pour que les usagers puissent avoir un service public de qualité répondant aux besoins.
Au-delà de l’action syndicale quotidienne, seule une riposte politique, portée au plus au niveau, sera décisive ! C’est toute la raison d’être de l’organisation communiste à la RATP !
Alors, rejoins-nous ! Fais le choix de la lutte et adhère au PCF !