Rapport du député Poisson (UMP) sur la pénibilité : haro (encore) sur les régimes spéciaux !
Rapport du député Poisson (UMP) sur la pénibilité : haro (encore) sur les régimes spéciaux !
Le député UMP Jean-François Poisson vient de rendre ce 28 mai son rapport d’information sur la « pénibilité au travail ». Cette publication tombe à point dans le calendrier du gouvernement et du Medef. Les (pseudo) négociations qui s’éternisent depuis 2003 sur la prise en compte de la pénibilité, notamment pour les retraites, pourraient soudainement s’accélérer avant le dépôt du projet de loi qui prévoira également le passage à 41 annuités de cotisation. Le rapport de M. Poisson vient ainsi, sans jeu de mot, piloter les conclusions des négociations.
Des quelques 200 pages, nous retenons pour le moment une affirmation soulignée dès le départ dans les « principes politiques » : « ne pas reconstruire des régimes spéciaux de retraite ». La pénibilité n’est pas, pour M. Poisson, liée au poste de travail et à ses contraintes mais observable a posteriori au vu des dégâts sur le travailleur !
On lit ainsi : « c’est en effet à partir de l’état de santé des personnes qu’il convient de traiter la question de la pénibilité, et non pas à partir de seuls éléments statutaires. »
Il rejoint l’esprit et le point actuel des « négociations ».
Depuis le départ, communistes de la RATP, comme la majorité de nos collègues, notamment ceux qui ont fait grève en novembre 2007, nous ne sommes pas dupes. Gouvernement, Medef, direction de la RATP veulent remettre totalement en cause nos acquis en terme de prise en compte de la pénibilité et notamment ceux de nos tableaux de retraite. Ils ont juste fait attention, pour éviter une reprise du mouvement, de séparer cette question, reportée aux « négociations » nationales interprofessionnelles, du reste de la casse de notre régime spécial.
Nos acquis, déjà insuffisants, doivent être le point d’appui pour les autres secteurs d’activité. Ce n’est pas en égalisant vers le bas par des reculs sociaux dans chaque secteur que l’on arrivera à des avancées : M. de La Palice n’aurait pas dit mieux.
Il n’y a rien à « négocier » là encore sur de telles bases à la RATP. Ensemble, quelle que soit notre date d’embauche, opposons-nous à la casse de nos acquis !