Exclusion des représentants de la Ville de Paris et du Conseil régional du Conseil d’administration de la RATP

Publié le par Collectif PCF RATP bus

31 août 2006 

 

 

 

Exclusion des représentants de la Ville de Paris et du Conseil régional du Conseil d’administration de la RATP  :

Le gouvernement est conséquent pour privatiser, nous sommes conséquents contre lui pour défendre le service public nationalisé! Et le STIF ?

 

 

 

Au cœur de l’été, le 11 août, le gouvernement a fait publier un décret modifiant la composition du Conseil d’administration de la RATP.  Les 2 représentants de la Ville et de la Région sont évincés. Le gouvernement justifie cette décision par la logique de mise en concurrence des transports en Ile-de-France. La Région et la Ville , aux commandes du STIF, « autorité » responsable de l’organisation des transports en Ile-de-France et, pour le gouvernement, de l’organisation de la concurrence, ne sauraient être juges et parties dans l’attribution des « marchés » et donc siéger à la fois au STIF et CA de la RATP. Voilà qui est cohérent dans le schéma de marchandisation des transports franciliens et de privatisation de la RATP que nous ne cessons de dénoncer et de combattre !

Les représentants de la Région et de la Ville , le président du Conseil régional et le Maire de Paris, se sont élevés contre cette décision. Dont acte ! Mais nous aimerions de ces élus qui protestent contre l’éviction de la « gauche », qu’il s’agisse d’autre chose que d’une posture d’opposition préélectorale à la logique de privatisation.

Or on en est très loin dans les décisions et prétentions du STIF prises et exprimées par les mêmes personnages. Au contraire, ils préparent ouvertement la mise en concurrence, la marchandisation, prétextant le « règlement » européen en cours d’adoption (déjà approuvé par les ministres des 25 dont une majorité se disent aussi « de gauche ». Ainsi, M. Huchon a revendiqué la dépossession au profit de la région du patrimoine public affecté à la RATP , explicitement en vue de la marchandisation. Ainsi, il a milité pour le désengagement total du STIF du système de financement des retraites de la RATP (qui transitaient partiellement par le STIF - étant entendu que nous somes pour un financement par l'entreprise et l'Etat). Ainsi encore, le STIF vient de laisser des filiales privées assurer une partie des lignes du Noctilien. Sans parler, du « service garanti », première étape dans la mise en cause du droit de grève et de défense du service public par les agents, maintenu par le nouveau STIF alors que MM. Huchon et Delanoë avaient condamné cette mesure prise le 17 juin 2005, à la fin du contrôle du STIF par le gouvernement.

Région et Ville peuvent bien dénoncer des décisions sur lesquelles ils n’ont aucune influence. Leur position ne vaut rien s’ils n’agissent pas là où ils sont effectivement responsables.

Dans un contexte préélectoral, où se remet en place un schéma caricatural d’alternance politicienne, à mille lieux de la volonté de rupture avec cette politique de démantèlement des services publics, exprimés massivement par les agents de la RATP comme par l’ensemble de la population, notamment à l’occasion du NON au projet de « constitution » européenne, le collectif PCF-RATP-Bus entend poser les questions de fond et poser la priorité dans les luttes. Les luttes seront décisives pour l’alternative politique, à la RATP , comme à GDF, en 2006 comme en 2007.

La bataille pour la préservation de notre statut, contre l’adossement de notre régime de retraite à la CNAV est ainsi essentielle. Elle n’est pas perdue ! Empêchons ce préalable à la privatisation qui remet en cause nos acquis ! Amplifions l’action pour l’abrogation des décrets du 26 décembre 2005 !

Mettons également en échec les choix de l’Etat, du STIF, de la direction de la RATP préparant la marchandisation pour nourrir l’avidité des multinationales! Elle n’est pas une fatalité ! Le règlement européen en gestation n’a aucune légitimité pour s’appliquer. Pour répondre aux besoins, les transports en Ile-de-France doivent être exclusivement du ressort du service public effectué par les entreprises nationales RATP et SNCF. Défendons le monopole sur leurs réseaux historiques de la RATP et de la SNCF. Toutes les nouvelles lignes doivent leur être accordées.

A la logique de profit financier appliquée par la direction de la RATP pour faire le lit de la privatisation aux dépens des agents, des usagers, du pays, nous opposons la logique, plus moderne que jamais, de service public, basée sur la réponse aux besoins, l’égalité, l’absence d’objectif lucratif. A la concurrence, nous opposons la coopération entre opérateurs publics pour constituer un pôle public national du transport urbain.

Voila les axes de la politique de rupture dont a besoin le service public de la RATP et pour lesquels nous nous battrons dans les mois à venir comme en 2007 sans concession et sans accepter aucune hypocrisie.

 

 

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