Le renouvellement des trains de banlieues doit être effectué en France

Publié le par Collectif PCF RATP Bus

SCANDALEUX: la direction de la SNCF annonce qu’elle confie à la firme canadienne Bombardier l’énorme marché du renouvellement des trains de banlieue parisienne au détriment d’Alstom, de l’industrie et de l'emploi en France.

 

Mettons en échec cette opération en pointant toutes les responsabilités politiques, celles du gouvernement comme celles de la Région Ile-de -France.


Communiqué du collectif PCF-RATP-Bus et du PCF Paris 15, 25 octobre 2006


Le Conseil d’administration de la SNCF a annoncé aujourd’hui qu’il entendait confier la commande du renouvellement des trains de banlieue au trust canadien « Bombardier ». Il s’agit d’un marché colossal : 172 nouvelles rames pour 2,094 milliards d’euros pour la première phase, 200 rames supplémentaires en option. Ce choix s’effectue au détriment du groupe français Alstom. Cette décision est purement et simplement scandaleuse. C’est un véritable sabotage d’une filière industrielle française d’excellence qui a toujours su répondre aux besoins du pays et de la SNCF. Les conséquences sur l’emploi se chiffrent à plusieurs milliers d’emplois non créés en France mais aussi à de lourdes menaces sur l’avenir de plusieurs sites d’Alstom et leurs bassins d’activité. Il est mensonger de prétendre que « Bombardier » créerait de nombreux emplois en France. Son implantation y est réduite mais surtout, de l’aveu même du Ministre des transports, M. Perben, la firme canadienne emporte la commande en promettant des « coûts » inférieurs grâce à ses usines délocalisées en Europe de l’est. Cette opération compromet également l’avenir technologique et annonce une nouvelle étape dans le démantèlement d’une entreprise fondamentale de l’industrie dans notre pays. La même logique de casse a déjà entraîné le bradage des Chantiers de l’Atlantique, ex-filiale d’Alstom à un groupe norvégien, et conduit à plusieurs plans de suppressions d’emploi et de renflouement aux frais de la collectivité. Cette opération peut et doit être mise en échec. Un nouveau contrat peut et doit être signé donnant à Alstom la maîtrise d’œuvre (avec éventuellement une sous-traitance de l’usine Bombardier en France) et garantissant que l’ensemble de la production soit effectuée sur le territoire national. Pour cela il est essentiel de situer les responsabilités politiques. Le gouvernement est directement décideur. Le Conseil d’administration de la SNCF , entreprise nationale, est composé en majorité de membres désignés par lui. Mais la région Ile-de-France, présidée par la gauche, joue aussi un rôle déterminant, parce qu’elle contrôle le Syndicat des transports de l’Ile-de-France. Le STIF est le premier financeur de l’opération, à hauteur de 50%, exactement 1,047 milliard d’euros, financé en majeure partie par un emprunt que les Franciliens devront rembourser (avec les intérêts). Le principal payeur est le premier décideur. Mais jusqu’à présent la Région s’est lavée les mains de l’affaire. Pire aujourd’hui, son Président PS, M. Huchon a assisté à l’annonce solennelle du contrat et a justifié publiquement le choix de retenir « Bombardier » par des « coûts sensiblement inférieurs », soutenant sans complexe le dumping social. A la RATP , nous savons qu’il manifeste la même orientation idéologique en préparant activement la marchandisation des transports franciliens. Mais encore davantage en période préélectorale, certaines contradictions entre actes et discours ne peuvent pas tenir, à droite comme à « gauche ». Les hypocrites du « patriotisme économique » mais aussi tous les élus de la majorité de « gauche » du Conseil régional sont au pied du mur. N’en laissons aucun se défausser ! Communistes de la RATP , communistes des entreprises et quartiers du 15ème arrondissement, nous soutiendrons et relaierons les actions et les luttes des salariés d’Alstom, des bassins d’emplois de ses usines, de nos collègues cheminots contre ce sabotage d’un fleuron industriel du pays.

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