Indexation des retraites sur les salaires: une revendication de justice sociale pour tous!

Publié le par Collectif PCF RATP Bus

Indexation des retraites sur l’évolution des salaires et non celle des prix :

Une revendication de justice sociale POUR TOUS !

L’un des points centraux de la remise en cause de notre régime de retraite RATP est la fin de l’indexation des pensions des agents retraités sur les salaires des actifs. L’actualité nous donne des éléments supplémentaires pour dénoncer et rejeter, sans concession, cette mesure.

Sarkozy multiplie les annonces démagogiques et mensongères sur le pouvoir d’achat. Elles rentrent en contradiction flagrante avec la réalité de sa politique. Notamment au détriment des retraités. La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008 que son gouvernement a fait voter cet automne prévoit une revalorisation des retraites du régime général de 1,1%. Mais l’inflation tourne autour de 2,5% en moyenne annuelle selon l’INSEE.

Au nom de l’indexation sur ses prévisions d’inflation, le pouvoir veut réduire de 1 à 2% le pouvoir d’achat des retraités. Et ce n’est pas la première année. Un décrochage plus ou moins grand a lieu presque tous les ans sur les chiffres officiels de l’inflation. Les organisations syndicales de retraités et d’actifs ont prévu de mobiliser contre cette spoliation dès janvier.

On voit là une conséquence directement visible de l’indexation des retraites sur les prix imposée par la « contre-réforme » des retraites du régime général de Balladur-Veil. Mais la perte de revenus pour les retraités est beaucoup lourde encore. Les syndicats l’estiment à 15% depuis 1993, uniquement du fait de cette mesure (sans compter la CSG, les déremboursements etc…).

En effet les chiffres officiels de l’inflation ne correspondent pas à l’évolution des prix vécus par la grande majorité des retraités, notamment de ceux qui touchent les retraites les plus modestes.

-          Le chiffre moyen de l’INSEE sous-estime le poids des dépenses quotidiennes « contraintes et fréquentes » comme l’énergie, les produits alimentaires, les dépenses de santé. Le logement ne compte que pour 6% de l’indice alors qu’il entre pour plus de 25% dans le budget des ménages. Ces dépenses de base obligatoires sont pourtant celles qui ont le plus augmenté ces dernières années. 

-          Par ailleurs, l’indice de l’INSEE calcule l’évolution des prix pour des biens et services constants, sans tenir compte de leur amélioration. Indexer les pensions sur cet indice des prix, c’est exclure les retraités du progrès technologique, du bénéfice de la croissance.

Sur ce point la question du maintien du pouvoir d’achat rejoint une question de société. Les retraités sont des salariés qui ont travaillé à la production de richesses et contribué à la croissance du pays et qui sont maintenant en inactivité du fait de leur âge. Ils font partie du monde du travail. L’indexation de leurs pensions sur les salaires correspond à cette vision solidaire.

Pour les patrons, les retraités doivent être présentés comme une « charge » pour l’économie et pour les salariés en activité. L’indexation sur les prix, défavorable et coupée de l’économie, correspond à cette vision antisolidaire, la différence des prestations allant directement alimenter les profits du MEDEF et des actionnaires.

Le maintien de l’indexation des pensions de nos retraités RATP sur l’évolution de nos salaires est bien une question déterminante.

La direction essaie d’en masquer les effets, au nom de sa propre politique de bas salaires. Depuis 1993, les retraites de la RATP ont a peu près aussi peu augmenté que celle du privé. En effet, l’augmentation des salaires à la RATP a été très faible entraînant une perte de pouvoir d’achat pour les actifs comme pour les retraités. Mais pour nous, la question n’est pas d’abandonner un système de justice sociale mais d’amplifier la bataille tous ensemble, retraités et agents en activité, pour l’augmentation des salaires, contre la logique de concurrence et de privatisation.

Le maintien de l’indexation des retraites sur les salaires dans les régimes « spéciaux » constitue un point d’appui pour le retour à l’indexation sur les salaires pour tous. C’est un rempart contre de nouvelles dégradations des conditions de revalorisation des pensions pour les retraités du privé comme pour ceux de la RATP.

Nous ne devons rien lâcher là-dessus !

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