Conseil d'arrondissement du 14ème: des moyens pour les lignes 28, 68 et 88!
Les élus communistes du 14ème font voter un voeu au Conseil d'arrondissement pour des moyens nouveaux correspondant à l'extension des horaires de circulation des lignes 28, 68 et 88.
L'intervention en séance de Camille MARQUES, conseillère PCF, le 3 décembre 2007:
Monsieur le Maire, chers collègues,
Notre vœu s’explique de lui-même.
Mais il ne peut que s’inscrire dans le contexte des luttes actuelles et en particulier celle des agents de la RATP contre la remise en cause de leur régime de retraite, étape de la poursuite du démantèlement de l’ensemble de notre système de retraite par répartition et étape dans le processus de mise ne concurrence et de privatisation des transports en commun d’Ile-de-France.
Je me suis rendue pendant la grève au terminus de la ligne 4 du métro et aux dépôts bus de Montrouge et de Malakoff dont dépendent les lignes 28, 68 et 88 qui traversent notre 14ème. J’ai été frappée par le niveau de conscience et de responsabilité des conducteurs et autres agents du métro, des machinistes et ouvriers des autobus.
Leur mouvement n’est que suspendu. L’impasse des pseudo-négociations ouvertes par le pouvoir ne peut que renforcer la colère et la détermination des agents. Leur mouvement est un mouvement d’intérêt public ! Collectivité locale pleinement concernée, nous devons le soutenir !
J’écoutais la radio ce matin. 340 kilomètres de bouchon. C’est vraiment beaucoup. Il y a une semaine, on nous disait, on disait aux automobilistes que c’était la faute des grévistes. Mais ce matin, c’était la faute de qui ?
Je vous le dis : de l’insuffisance du service public des transports urbains en Ile-de-France. Cela fait partie du cœur de ce que dénoncent les grévistes.
Dans ce contexte, je ne peux que me réjouir de l’extension en soirée et le dimanche de la circulation des autobus des lignes 28, 68 et 88, depuis mars pour la 28, depuis un mois pour la 68, incessamment pour la 88. Voilà la réponse à un vrai besoin exprimé et entendu de la population de notre arrondissement.
Mais cette extension du service public, décidée par le Syndicat des transports d’Ile-de-France, le STIF reste un trompe-l’œil tant que les moyens correspondants, c'est-à-dire concrètement les autobus, les services et les personnels n’y sont pas affectés.
C’est malheureusement le cas. Dans ces conditions, l’allongement des horaires se traduit, pour ou plutôt contre les agents, par une dégradation des conditions de travail, une remise en cause des tableaux de marche et des grilles de repos, pour ou plutôt contre les usagers, par une diminution des rotations en journée.
STIF et RATP se placent dans la logique du privé, de la mise en concurrence que l’on veut leur imposer pour détruire le service public nationalisé, celle de la recherche d’un profit financier à court terme. On se rend compte, rien que sur l’exemple de ces lignes de bus, qu’elle est incompatible avec le maintien et l’amélioration véritable du service rendu aux usagers.
Aussi, je vous demande, chers collègues d’adopter mon vœu. Elus du 14ème, demandons au Maire de Paris d’intervenir auprès de la RATP et du STIF pour que les moyens soient réellement affectés à l’amélioration du service public.