Le transfert de Transdev au privé (Véolia) est consommé, la RATP fait un pas de plus dans la constitution de son groupe international privé

Publié le par Collectif PCF RATP Bus

Le transfert de Transdev au privé (Véolia) est consommé, la RATP fait un pas de plus dans la constitution de son groupe international privé

 


Après plusieurs mois de négociations, le projet de transfert du groupe Transdev à Véolia est finalisé.

Les réseaux de transports en commun, constitués avec l’argent et le savoir faire publics de la Caisse des dépôts et consignations (CdC) et de la RATP, passent sous le contrôle de la multinationale pour constituer l’un des premiers prédateurs mondiaux dans le secteur (8 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont 2 venant de Transdev).

La CdC reste dans le capital de Transdev et apportera même encore 200 millions d’euros : autant que Véolia ne déboursera pas, tout en tenant les rênes de l’affaire.

 

Si Transdev était déjà largement gérée comme une entreprise privée – en fait la CdC préparait la mariée aux frais du public sur ordre des gouvernements successifs – la privatisation va peser encore plus que les conditions de travail et de satisfaction du service public dans les grandes villes de province (Grenoble, Nantes, Montpellier, Strasbourg…). 

 

La RATP, qui détenait 25,6% du capital, obtient en échange de son désengagement plusieurs réseaux de transports en province (Bourges, Moulins, Roanne, Vierzon, Vienne…) et surtout à l’étranger, en Grande-Bretagne, Italie et Suisse.  Mais aucun des 8 réseaux d’Ile-de-France (Cars d’Orsay, CEAT, STBC…) qui auraient très logiquement pu compléter la mission de service public de la Régie.

Suivant une logique opposée, l’opération est l’occasion de faire un pas de plus dans la transformation de la RATP elle-même en multinationale du transport urbain, dans le cadre du processus de privatisation et de mise en concurrence mondialisée. Le PDG Mongin donne son objectif : « le pivot de notre position dans les négociations, c’était la valeur et la rentabilité. … Nous pouvons désormais répondre aux besoins de tous les réseaux dans le monde » (Les Echos du 6 mai).

 

Le silence des élus locaux, même de gauche, a été jusqu’à présent assourdissant.

 

Les luttes des salariés de Transdev (Grenoble TAG, Cars d’Orsay en avril 2010) contre la dégradation des conditions de travail, souvent avec le soutien d’usagers, affrontent directement la logique de privatisation de tout un secteur décisif pour le pays. 

 

Communistes, nous apportons notre soutien à tous les mouvements qui se développent, dans la recherche d’une mise en cohérence de nos luttes à la RATP.

 

Les collectivités territoriales peuvent et doivent cesser de faire le jeu des multinationales et attribuer les concessions arrivant à renouvellement à des sociétés publiques, à des régies.

En Ile-de-France, Huchon et sa majorité peuvent et doivent attribuer à la RATP les réseaux de banlieue. Nous nous battons aussi pour que les filiales privées de la RATP en banlieue soient intégrées à la Régie avec les mêmes statuts pour les salariés.

 

Notre perspective est plus que jamais la constitution d’un service public national du transport urbain, fondé sur la coopération entre entreprises publiques locales, régionales et la RATP, entreprise nationale, pilier de l’ensemble.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
<br /> <br /> CELA CONFIRME L'URGENCE QUE LA RATP DEVIENNE UNE SOCIETE PUBLIQUE BASEE SUR LE BIEN-ETRE DE LA POPULATION ET NON SUR DES OBJECTIFS DE RENTABILITE CAPITALISTE. SALUTATIONS COMMUNISTES. JEAN-LOUIS<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre