CN du PCF du 26 février - intervention de Stéphane Auriol, secrétaire du PCF-RATP-BUS

Publié le par Collectif PCF RATP Bus

Conseil National du PCF du 26 février 2007,

Intervention de Stéphane AURIOL, fédération de Paris, secrétaire du collectif PCF-RATP-BUS

Les violentes attaques antisociales de Sarkozy, les silences et ambiguïtés de Royal préparent des lendemains d’élection durs pour le monde du travail. Pour ne citer que des rendez-vous annoncés, la nouvelle étape du démantèlement du système de retraite solidaire par répartition et la réintroduction de la « constitution » européenne sont prévues pour 2008 et 2009.  Pour moi, cette situation implique de développer plus que jamais l’activité du Parti, en tant que tel, sur ses positions de classes pendant la campagne électorale.

Notre raison d’être de communistes dans la période est d’alimenter le rapport de forces qui s’est manifesté au référendum du 29 mai 2005 et dans les luttes de ces dernières années. C’est la meilleure campagne communiste que nous pouvons mener.Il est plus que temps de sortir du contresens de la stratégie politicienne des collectifs antilibéraux. Vis-à-vis des communistes, comme vis-à-vis des électeurs et des salariés, il faut sortir de l’ambiguïté de la candidature de la « gauche populaire antilibérale », de toute tentative de recomposition politique mais donner la possibilité d’un vote efficace, le vote communiste.

A la RATP, en tant que service public, nous sommes au cœur des enjeux idéologiques de la campagne.

Sarkozy a déclaré que l’une de ses « mesures phares » qu’il prendrait dès l’été prochain serait de faire voter l’instauration du « service minimum » dans les transports, de remettre en cause le droit de grève dans un secteur clef. Nous ne devons transiger sur rien. Ce que veut essayer d’empêcher Sarkozy, c’est un nouveau novembre-décembre 1995. S’il peut se permettre de l’annoncer, c’est aussi parce qu’il y a eu un recul général à gauche sur la question. Notamment en ce qui nous concerne vis-à-vis de la majorité de « gauche plurielle » du Conseil régional désormais à la tête du STIF. Le président PS Huchon refuse de tenir son engagement de revenir sur le système du « service garanti » première amorce du service minimum.

Le service public de la RATP est aussi directement attaqué, comme la SNCF, par le projet de règlement européen sur le transport de voyageurs visant à imposer la mise en concurrence, prélude à la privatisation. Là aussi, nos positions doivent être fermes : refusons l’application des directives et réglements européens de casse des services publics. Le peuple les a condamnés le 29 mai. Cessons d’en demander la renégociation ou la réorientation.

Enfin nous sommes au centre des attaques presque unanimes chez les candidats et dans les media contre les régimes spéciaux de retraite. C’est une question majeure, cruciale de la campagne. En cassant nos régimes spéciaux, ils veulent lever un obstacle à la privatisation de nos entreprises publiques et ils veulent lever un obstacle à la casse de l’ensemble du système de retraite. Notre collectif communiste RATP BUS a lancé une vaste campagne de tracts et de pétition soulignant ces enjeux et exigeant l’abrogation des décrets du 26 décembre 2005 adossant notre régime à la CNAV. Nous sommes les seuls à nous battre à fond sur cette question. Notre action répond à une forte attente et rencontre la volonté des agents de ne pas laisser faire, de relever la tête politiquement face à la campagne d’insulte médiatique contre nos supposés privilèges. En moins de 3 semaines, nous avons rassemblé plus de 1000 signatures principalement sur 12 dépôts bus sur 25. Les camarades sont enthousiastes et nous allons intensifier notre action. Sur la défense des régimes spéciaux aussi, les communistes et la direction du parti ne doivent surtout pas être frileux. Pour nous, communistes du collectif PCF-RATP-BUS, c’est là, dans l’action, que doit se construire le vrai rassemblement, celui des salariés dans la lutte politique, à l’opposé de  l’assemblage politicien des « collectifs » antilibéraux.

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